La lipidose hépatique est une maladie grave qui affecte surtout les chats et qui occasionne souvent le décès de l'animal. Il s'agit d'une surcharge du foie par les lipides (foie gras). La cause la plus fréquente est l'anorexie qui survient souvent à la suite d'une situation stressante (déménagement, nouvel animal, etc.), mais peut découler de plusieurs pathologies cliniques. Le chat qui cesse de manger durant plusieurs jours utilisera alors ses graisses corporelles comme source d'énergie. Puisque le foie est l'organe qui gère principalement les lipides utilisés, il se retrouvera alors en surcharge. Attention toutefois, car l'anorexie peut être secondaire à la lipidose hépatique et non pas la créer.
Une alimentation inadéquate ou de mauvaise qualité pourrait aussi entraîner une lipidose hépatique chez le chat s'il y a une déficience en certains acides aminés. Il est donc important de se procurer une nourriture saine, de qualité et surtout équilibré pour les chats avec un bon ratio de méthionine et d'arginine.
Signes cliniques
Le signe clinique le plus évident dans les cas de lipidose hépatique est la coloration jaunâtre (ictère) typique de la peau et les muqueuses de l'animal. Vous pouvez le remarquer au niveau du pavillon de l'oreille, des muqueuses buccales, et au niveau de la sclérotique de l'œil qui devrait être blanc en temps normal. D'autres symptômes peuvent survenir occasionnellement comme:
Diagnostic
Afin de diagnostiquer une lipidose hépatique, un examen complet devra être fait ainsi qu'un bilan sanguin et urinaire. Une radiographie abdominale permettra de visualiser le foie et vérifier si la taille est augmentée alors que l'échographie sera utile pour observer l'intégrité du foie et pour prélever un échantillon au besoin afin de faire analyser les cellules et confirmer le diagnostic de lipidose.
Traitement
Pour traiter la lipidose hépathique, il faut en premier lieu s'assurer d'un bon support nutritif pour l'animal atteint afin que le foie retrouve pleinement sa fonction. Il faut donc stimuler l'animal à manger régulièrement. Une diète facilement digestible, à haute teneur énergétique et appétissante devra donc être offerte. Si un traitement de support (anti-acide, anti-émétique, stimulant d'appétit, etc.) n'est pas suffisant pour ramener l'appétit de l'animal, une alimentation par voie parentérale (à l'aide d'un tube à gastrotomie ou un tube oesophagien) sera alors nécessaire. Il s'agit de la façon la plus précise, de calculer la quantité de nourriture prise par l'animal et ainsi s'assurer que ses besoins énergétiques quotidiens sont atteints. Une fluidothérapie intra-veineuse est souvent nécessaire pour traiter la déshydratation qui accompagne habituellement l'anorexie ainsi qu'un support antiobiotique selon l'état du foie.
Le pronostic est toutefois très réservé, car il s'agit d'une maladie relativement difficile à traiter et surtout qui nécessite des soins de longues durées.Ce pourquoi, plus on intervient rapidement, meilleures sont les chances de guérison chez nos animaux atteints.
À noter qu'il existe aussi d'autres maladies hépatiques qui pourraient causer le même genre de symptômes que la lipidose. Il donc important de faire évaluer rapidement votre animal si vous remarquez des changements dans ses habitudes de vie.